mercredi 30 juin 2010

Au coeur du débat économique actuel

Banque des règlements internationaux : Vers une nouvelle récession? | Radio-Canada.ca: - La question des taux d'intérêt est celle qui préoccupe réellement les banquiers dans le monde. La plupart d'entre eux (en Europe et au Canada à tout le moins) poussent à des plans d'austérité de la part des gouvernements en créant un émoi autour du niveau des dettes: ils cherchent à justifier ainsi une hausse des taux d'intérêt. Mais une telle hausse des taux d'intérêt ne fera qu'aggraver la dette des États et justifier les années suivantes une hausse encore plus marquée des taux d'intérêt. S'il est vrai que le niveau des dettes est élevé, l'augmentation réclamée des taux d'intérêt des banques centrales telle que mentionnée dans l'article ne fera évidemment qu'empirer la situation. Il faut bien voir le jeu assez simple dans le fond qui se dessine derrière les préoccupations hypocrites de certains banquiers.


J'ai lu ailleurs un autre point de vue sur la question, une autre interprétation basée sur la tendance de l'Allemagne à pousser pour des mesures d'austérité non seulement en Europe mais aussi en Allemagne malgré que ce pays ne vivrait pas lui-même de crise du crédit: cela favoriserait la dévaluation de l'euro et favoriserait donc les exportations de l'Allemagne. Que ce scénario ait quelque élément de vérité ou non, cela ne change rien au fait que la banque des règlements internationnaux pousse de son côté pour une augmentation des taux d'intérêt comme le mentionne l'article de Radio-Canada.

Comme je l'ai déjà mentionné dans un autre commentaire, il ne faut pas prendre la question des dettes à la légère. Mais il faut bien voir où se situent les intérêts de certains banquiers et financiers, et de beaucoup d'économistes et de courtiers financiers qui leur sont reliés. Créer une psychose des dettes d'État consécutives aux plans nationaux de sauvetage du système financier ne sert que ces intérêts étroits. Pourtant ces mêmes intervenants ne se préoccupaient nullement du renflement des dettes liées aux outils financiers douteux ou spéculatifs qu'ils mettaient en place et vendaient comme si l'économie n'était qu'un immense casino. Depuis le début de la présente crise économique se pose la question: laissera-t-on les intérêts individuels étroits de certains financiers mener la barque des États, eux qui l'ont dirigé droit sur la tempête?

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