mercredi 9 février 2011

Mme. Marois contre l'ouverture du code du travail seulement pour les dispositions anti-briseurs de grève

Le Code du travail, un véritable champ de mines | leSoleil|Cyberpresse - Québécor se permet cyniquement de faire faire le travail des employés qu'il a lock-outés par son agence QMI et d'autres employés ailleurs. De toute évidence, les mesures anti-briseurs de grève du code du travail demandent à être modifiées pour tenir compte de la délocalisation du travail qui est possible de nos jours. Si cela n'est pas fait, il ne faudra pas s'étonner de voir de plus en plus des syndiqués en conflit de travail prendre eux-mêmes en mains la question d'empêcher par tous les moyens possibles les scabs de faire leur travail et il sera hypocrite de les en blâmer.

Mme. Marois veut faire dépendre les modifications nécessaires au code du travail à d'autres modifications que voudraient Pierre-Karl Péladeau et d'autres employeurs pour rendre la syndicalisation des travailleurs plus difficile (c'est là une des demandes qu'a faites récemment Péladeau et c'est la demande qui revient le plus souvent du côté des représentants du patronat).
Comme si la saga de Wal-Mart n'avait pas prouvé que les employeurs ont déjà toute une panoplie de mesures qui leur permet de contourner les règles existantes! Ça prend du front tout le tour de la tête pour dire comme Mme. Marois qu'il faut équilibrer la demande syndicale concernant les mesures anti-scabs en répondant aux autres attentes du côté du patronat.

De façon hautaine et pontifiante, Mme Marois dit qu'il n'y a pas intérêt à ouvrir le code du travail sans recul syndical sur d'autres questions. Ce serait une question d'équilibre pour elle! Mais le déséquilibre de la délocalisation du travail, ça elle s'en fout dans le fond. Alors que ce n'est que justice élémentaire que l'esprit original des dispositions du code du travail soit ramené dans le code, voilà que madame considère cela comme une demande devant être équilibrée par une demande patronale! Par là, dans le fond, elle se positionne comme une porte-voix du patronat. Espérons que les travailleurs et leurs représentants syndicaux tireront la leçon qu'il faut de la cour qu'elle fait au patronat en vue des prochaines élections.

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