samedi 19 décembre 2009

Les changements climatiques et l'activité humaine

Les changements climatiques causés par l'activité humaine ne sont qu'un des problèmes environnementaux auquel l'humanité doit faire face. Il y en a plusieurs autres parmi lesquels figurent en bonne place la déforestation, la surpêche et la pollution chimique. Ces changements détruisent les ressources qui font vivre et qui alimentent les humains.

L'expansion continue des villes et des activités humaines et le grugement des espaces naturels a atteint un point critique. Notre succès de développement tout autour de la grosse boule Terre fait que nous ne pouvons plus jouer impunément aux apprentis-sorciers qui ne regardent que les bénéfices à court terme de l'exploitation des ressources. Si on veut préserver un environnement biologique propice aux humains, des principes de précaution dans la gestion des ressources devront partout s'appliquer .

Ces principes de précaution finiront-t-il par se retrouver par divers chemins législatifs, comptables et humains au coeur des décisions d'affaires de nos entreprises? C'est bien possible mais ce n'est pas gagné d'avance.

samedi 5 décembre 2009

Le retrait des troupes américaines d'Afghanistan

Ce qui à mes yeux est digne de mention dans le discours d'Obama sur sa stratégie pour l'Afghanistan et le Pakistan est la décision du retrait des troupes américaines à partir de 2011 (Obama's Address)

C'est là une sage décision autant pour les intérêts américains que pour les intérêts des peuples dans le monde. Une sage décision pour les intérêts américains, car il est clair que les forces étrangères sous le leadership américain sont en train de s'enliser en Afghanistan tout comme les troupes américaines se sont enlisées en Irak. Une sage décision pour les intérêts des peuples dans le monde, car toute intervention militaire étrangère interfère dans la conduite politique d'un pays et devient une forme de domination qui va à l'encontre du développement démocratique du pays; cela ne peut engendrer ultimement que tension et conflit entre les pays.

Il est vrai d'autre part que le retrait est précédé d'une escalade prévue dans l'intervention étrangère. Je ne soutiens pas cette escalade. Elle découle d'une logique qui laisse trop de place aux seigneurs de la guerre et aux trafiquants qui gouvernent actuellement l'Afghanistan. La volonté générale de mener la lutte à la corruption mentionnée par Obama est beaucoup trop floue et brouillonne pour constituer un plan d'action pouvant donner des résultats concrets. Et le flou quant à la durée du retrait progressif laisse beaucoup de place pour des manoeuvres visant à simplement défendre les intérêts économiques et politiques des États-Unis eux-mêmes dans cette région du monde sous couvert de mener la lutte à Al Qaeda. Car après tout, il est suspect que la stratégie de lutte annoncée à Al Qaeda passe sous silence la filière saoudienne d'où origine Ben Laden et la majorité des terroristes d'Al Qaeda qui ont participé à l'attaque du 11 septembre 2001.

Je crois tout de même Obama quand il s'engage à retirer les troupes d'Afghanistan sous réserve de ne pas faire le vide au profit des talibans et d'Al Qaeda. Obama est un homme qui semble se baser sur des principes et sur la recherche pragmatique d'un consensus général. Ses déclarations me semblent cohérentes avec son comportement et avec l'opposition grandissante des américains à leur présence militaire en Afghanistan.

Obama pourra-t-il faire le retrait de la façon qu'il l'a annoncée? Cela me semble douteux si l'escalade se fait principalement sur la base d'écraser militairement l'ennemi. Car l'enlisement en Afghanistan est d'abord et avant tout d'origine politique; il découle de l'opposition grandissante à la présence des troupes étrangères qui créent plus de problèmes qu'ils n'en résolvent. Ces troupes supportent un régime détesté par une grande partie de la population qui ne voit pas clairement d'amélioration par rapport au régime des talibans. Les soldats mènent de plus des opérations militaires qui font des victimes civiles et qui ne respectent pas toujours les coutumes et la volonté des populations locales.

Si le retrait des forces étrangères ne se passe pas comme prévu, cela dépendra en dernière analyse de l'évaluation que feront les Afghans eux-mêmes. Cela dépendra de quel côté se fera ou ne se fera pas leur mobilisation. De toute façon, le retrait lui se fera: de la façon progressive prévue ou de façon plus chaotique et douloureuse.

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