vendredi 22 octobre 2010

L'armée draine une partie des psychiâtres de Québec

Psys «happés» par l'armée | Cyberpresse - leSoleil - La demande en psychiâtres par l'armée provient de la détresse qui frappe des militaires de retour de l'Afghanistan. 218 nouveaux intervenants en santé mentale ont été ou seront recrutés au Canada, incluant des psychiâtres, des psychologues, des infirmières et des travailleurs sociaux. Ce n'est là qu'une des conséquences de la participation du Canada dans la guerre en Afghanistan. Non seulement cette guerre coûte cher aux Canadiens, non seulement elle occasionne des troubles mentaux chez certains militaires, en plus elle crée chez certaines familles de militaires une réaction rigide et émotive de support aveugle à l'intervention des soldats en Afghanistan sous prétexte d'avoir du respect pour les soldats morts en Afghanistan. Il faut savoir de plus que l'intervention étrangère n'a pas l'appui de la population Afghane; voir à ce propos Un sondage sur l'opinion des Afghans à propos des troupes étrangères.

6 commentaires:

  1. Pour ce qui est des troubles psychologiques des soldats, ce n'est rien de nouveau dans toutes les armés. Cela fait parti du travail.

    Pour ce qui est de la réaction rigide des familles des militaires, faut savoir que les militaires sont des volontaires. Il est normal que les familles appuient les choix des leurs. Ceux qui ne vont pas à la guerre sont assez mal venus de les critiquer.

    Je crois qu'une intervention en Afghanistan était largement justifiée. Malheureusement cela nécessitait une intervention à très long terme contre la "mafia" locale et les "démocracies" en sont tout à fait incapables. Cela devrait être considéré comme une intervention de police à très grande échelle.

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  2. En ce qui concerne la question des troubles psychologiques des soldats, il faut savoir que ces troubles sont fortement reliés au type d'intervention militaire. L'intervention dans un pays dont la population s'oppose à l'intervention augmente de beaucoup ces troubles. Les soldats ont l'impression d'être entourés d'ennemis à se méfier et pas seulement de quelques terroristes. C'est ce qu'ont démontré les guerres du Vietnam et de l'Irak. Quand les soldats sont accueillis à bras ouverts comme cela a été le cas en France durant la seconde guerre mondiale, ce n'est pas du tout la même situation en termes psychologiques.

    En ce qui concerne l'idée que ceux qui ne vont pas à la guerre sont assez mal venus de critiquer les familles des militaires qui défendent l'intervention en Afghanistan, c'est le droit démocratique des citoyens de décider si leur pays doit mener une guerre ou pas, de décider si pour eux la guerre est injuste et si les soldats qui y sont envoyés servent inutilement de «chair à canon», comme le dit l'expression consacrée. Ne donner le droit de parole qu'aux familles éprouvées de soldats morts à la guerre sous prétexte que cela va les toucher émotivement de voir que leur fil ou leur fille est mort inutilement, est un déni de démocratie.

    En ce qui concerne ta justification de l'intervention armée pour mater la mafia locale, il faut savoir que celle-ci a été mise au pouvoir dans le parlement afghan par l'intervention étrangère armée. Car il faut distinguer la mafia locale et les terroristes talibans. Les uns ne sont pas mieux que les autres. Et combattre les uns par les autres ne mène à rien. C'est ce que comprend aussi la population afghane qui s'oppose à l'intervention étrangère et qui n'a jamais accepté l'intervention étrangère dans son pays.

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  3. C'est vrai que si une bonne partie de la population s'oppose à l'intervention, cela est plus dur. C'est aussi dans ce sens que je dis que cela fait partie de la job.

    Je continue de dire que c'est assez mal venu pour quelqu'un assi sur une chaise de critiquer ceux qui risquent leur peau volontairement pour une cause. Il n'y a pas de déni de démocratie là-dedans. On peut s'interroger sur l'à-propos de l'intervention, c'est tout.

    Dans mafia locale je parle de tout ce qui est corrompu dans ce pays. C'est dans ce sens que je dis que cela devrait être une intervention de police à long terme. Ce qui m'écoeure le plus chez les barbares, c'est la façon dont il traitent et même réussisent à embrigader les femmes. Je n'aime pas l'esclavage.

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  4. Je ne me sens pas du tout mal venu de critiquer ni les fanatiques talibans qui «risquent leur peau volontairement pour leur cause» ni les militaires canadiens qui risquent leur peau et se servent des morts au combat pour défendre l'intervention militaire contre l'Afghanistan.

    En ce qui concerne l'embrigadement des femmes, va voir le lien que j'ai mis vers le message de la députée afghane qui dénonce le comportement fondamentaliste envers les femmes du gouvernement mis en place par l'intervention étrangère.

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  5. Je vois qu'on se comprend très bien. Pas étonnant qu'il y ait des guerres.

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